Concours

Jeudi 12 juin 4 12 /06 /Juin 21:17

Je m’excuse par avance du ton de cet article qui est totalement différent des précédents. Outre que chronologiquement cette histoire vient de m’arriver et va venir s’intercaler entre celles plus anciennes que je suis en train de rédiger, elle m’a tellement émue et touchée que j’ai eu envie (besoin) de la mettre en mots immédiatement.

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Je ne sais plus trop comment a eu lieu le premier contact web avec Taz, mais à l’époque il était au Kosovo.

 

Il est militaire de carrière, gradé, la vie au Kosovo n’était pas drôle et nous avons commencé des échanges coquins par caméra interposée ; ma façon à moi de soutenir moral des troupes en quelque sorte ! Mon côté patriote quoi ! lol !

 

Avec lui seul d’abord, puis un de ses camarades de chambrée s’est joint à nous, et nous avons passé plusieurs mois parfois à discuter sérieusement, mais le plus souvent à nous exciter mutuellement au hasard des connections.

 

J’étais au début de mes " coquineries " et les " cam coquines " m’amusaient encore ! C’était très excitant de voir ainsi, un mec à des milliers de kilomètres, jouir par moi et pour moi.

 

Si c’était possible, nous avions convenus de nous voir " en vrai " lorsqu’il reviendrait en France.

 

Et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés un beau jour à Paris. Je disposais des clés de l’appartement d’un coquin de mes amis. Le-dit appartement était occupé par la maîtresse en titre du coquin en question, mais j’avais déjà " joué " avec elle et je lui avais proposé de rester et de nous accompagner.

 

Hésitante au début, elle avait ensuite refusé et était partie chez elle pour nous laisser la place.

 

Taz se révèle un type charmant, pas mal du tout, en tout cas tout à fait à mon goût. L’idée de se retrouver avec deux femmes lui convient tout à fait. Quand je lui dis que nous ne serons que tous les deux, il a une hésitation, puis me dit, un peu embarrassé, en cherchant ses mots pour ne pas me blesser, que, à trois c’est du libertinage, alors que si nous ne sommes que deux, c’est plutôt une liaison. Pour lui çà n’est plus la même chose, il aurait l’impression de tromper sa femme s’il se passait quelque chose entre nous !

 

Quel dommage ! Pour moi.

 

Mais bon, je comprends. C’est même plutôt bien de sa part, il ne veut pas d’une liaison qui pourrait impliquer une affection amoureuse et çà, c’est aussi ce que je dis et ce pourquoi je préfère les relations de club aux relations duales (sauf avec mon guerrier bien sûr).

 

Toutefois, nos échanges coquins depuis tant de mois, m’ont émoustillée et je demande quand même à voir si cette virilité triomphante que j’ai aperçue en cam correspond bien à l’idée que je m’en fais.

 

Il s’allonge tout habillé sur le lit et, restant moi aussi habillée, je lui ouvre le pantalon d’où émerge un sexe plutôt " en forme ".

 

Çà serait dommage de laisser gâcher çà, alors, gourmande que je suis, j’entreprends d’obtenir " en vrai " et sous ma langue, le même résultat que celui que j’obtenais, en virtuel, par sa main interposée.

 

Sous mes caresses il finit par me prouver que, finalement, çà lui fait quand même quelque chose. Une saveur douce, un peu sucrée, comme j’aime. Je n’en perds pas une goutte, et je remets l’objet tout propre à l’endroit où je l’ai trouvé.

 

Nous en resterons là, je comprends sa réserve et de toute façon, comme j’adore faire les petites gâteries, le fait qu’il ait joui sous ma langue me suffit !

 

On papote encore un peu comme deux vieux potes (de régiment, forcément), on rigole, on s’entend comme si on se connaissait depuis toujours.

 

La rencontre est vraiment très sympa et nous sommes l’un et l’autre contents de nous rendre compte que notre complicité virtuelle trouve son prolongement dans la réalité. On passe la nuit sagement à l’appart puis chacun regagne sa chacunière.

 

Plusieurs mois plus tard, voilà t-il pas que Taz que j’avais gardé dans mes contacts, m’envoie un message ! Cette fois il est en Afghanistan, en plein hiver, et çà pèle !

 

Il me montre son alliance, il n’était pas encore marié, mais comme la mission qu’on lui a confiée cette fois est plus que dangereuse, il lui a été conseillé de " régulariser " et de faire son testament ! ! !

 

Charmant !

 

Il est content de me retrouver… et moi aussi !

 

Il me demande si le fait qu’il soit marié change quelque chose entre nous ! En voilà une drôle d’idée, je ne veux pas l’épouser moi ! lol !

 

Depuis le temps, j’ai cessé les " cam coquines ", plus tournée vers le " concret ", j’avoue que je préfère rencontrer mes contacts que de m’amuser toute seule devant un objectif ! Pourtant pour lui, avec lui, je recommence mes coquineries virtuelles.

 

Où il est, c’est encore pire qu’au Kosovo ! Toujours aussi désertique sur le plan " nana " avec en plus le risque de mourir à chaque instant dans un attentat aveugle ou sous les coups d’un " snipper ".

 

C’est sa dernière mission, ensuite il rentrera en France et fera valoir ses droits à une retraite bien méritée, " avec une décoration " me dit-il avec une fierté justifiée.

 

Pour passer inaperçu dans le paysage local, il s’est laissé pousser la barbe. Çà lui va plutôt pas mal, il a un petit air " pachtoun " tout à fait délicieux.

 

Les connections sont difficiles et rares, la cam consomme beaucoup de puissance et le réseau afghan est plutôt symbolique, mais bon, on arrive à se voir de temps à autre.

 

Pour le " fun ", je lui demande de me ramener quelque chose de là-bas : un caillou. Un joli, mais juste un caillou qu’il trouvera au cours de ses patrouilles dans les montagnes afghanes. Une chose sans autre valeur que l’intérêt qu’il aura pris à la ramasser pour moi.

 

Le temps passe et nous continuons nos échanges coquins, et un jour, alors que nous étions en discussion par caméra, il me montre une pierre brillante dans un écrin blanc… mais je préfère reproduire directement notre dial de ce soir là, le 18 mai 2008 :

 

   

Taz

     

Regarde " ton " caillou, je te le mets de côté ?

   

Anaé

     

MON caillou ?

   

Taz

     

Topaze bleue

   

Anaé

     

Pour moi ?

   

Taz

     

Tu m avais demande un cailloux, c’est fait ! Je te l’envoie ou tu le récupèreras à l’occasion ? Mais si tu veut je te l envoie ce sera plus rapide !

   

Anaé

     

Je t'avais demandé de me ramasser un caillou par terre, c'est trop !

   

Taz  

     

Non c’est pour une super copine, à moins que tu ne préfères un saphir étoile ! C’est une spécialité du pays en pierre précieuse il n y a pas grand chose ici, c‘est pas l’Afrique, pas de diamant ici !

   

Anaé

     

Je pensais que c'était pour ta femme ce bijou !

 

Et voilà qu’une montée d’émotion brouille ma vue et que je me mets à pleurer, à pleurer, de façon incontrôlable ! ! !

 

   

Taz

     

Y faut pas te mettre dans un état pareil, c’est juste un p’tit cadeau pour ne pas oublier ton p’tit guerrier !

   

Anaé

     

Même sans çà je ne risque pas de t'oublier

   

Taz

     

Elle aussi a son cadeau ne t’inquiètes surtout pas pour ca.

   

Anaé

     

Je me doute, mais là c'est trop

   

Taz

     

Remet toi ! … Comme tu veux, je le jette demain alors ? Je rigole

   

Anaé

     

Excuse moi mais je ne m'attendais pas du tout à çà !

   

Taz

     

Je ne te fais plus de cadeau si tu te mets dans ses états ! T’es très moche quand tu renifles

   

Anaé

     

C'est surtout que je n'ai pas trop l'habitude qu'on me fasse des cadeaux, tu n'imagines pas comme çà me touche, en plus je sais que je suis moche quand je pleure.

   

Taz  

     

Vi très moche ! lol ! Oh c’est juste un p’tit cadeau pour une copine sympa que j’apprécie, mes potes et mes amis ont tous leurs p’tits cadeaux quand je rentre de mission, c est une tradition chez moi

   

Anaé

     

Certes mais çà n'est pas un porte-clé quoi, çà a du te coûter un oeil, je n'imaginais pas çà que je t'ai demandé un caillou

   

Taz

     

Je sais mais je t ai pris au mot ! Tu le feras monter comme tu l’entends, tu peux en porte-clé si tu veux, tu verras bien !

   

Anaé

     

En porte clés, non, çà mérite mieux !

   

Taz

     

Une belle bague ou un pendentif !

   

Anaé

     

Je t'avais demandé de ramasser un joli caillou au cours de tes pérégrinations dans la montagne, un vrai, par terre quoi.

   

Taz

     

Je l ai trouvé par terre je te jure, sur un tapis dans le marché.

   

Anaé

     

Je ne sais pas quoi dire, excuse moi ma réaction est idiote.

   

Taz

     

Juste " c est sympa merci ! "

   

Anaé

     

Oui merci, je ne trouve rien d'autre à dire. J'en ai la chair de poule

   

Taz

     

Met un tee-shirt

   

Anaé

     

Oui tu as raison. Heureusement que je ne vais pas draguer ce soir sinon je n'aurais eu aucune chance avec la tête que j'ai là !

   

Taz

     

Tu me redonnes ton adresse entière que je te l envoie. Ok pour la tête. Lol !

             

Je lui communique mon adresse, toujours les yeux pleins d’une pluie chaude et salée qui ne veut pas se tarir.

             
   

Anaé

     

J'en suis toute retournée, je te jure jamais jamais on ne m'a fait un cadeau qui me touche autant ! çà me change de l'électro-ménager !

   

Taz

     

ça va aller, va boire un coup je t’attends ! Je bricole ton enveloppe et je reviens il faut que ça parte vite !

 

Le temps d’aller prendre un verre d’eau, de me passer le visage à l’eau froide pour essayer de me redonner " figure humaine ", et, à mon retour devant la cam, il me montre une enveloppe, prête à partir avec mon adresse dessus.

 

   

Anaé

     

J'aime autant que tu me l'aies montrée maintenant, imagine si tu me l'avais donné directement, j'aurais eu bonne mine à fondre en larmes comme çà devant toi, et tu aurais été bien em.. .

   

Taz

     

Excuse, je ne te mets pas de petit mot d amour avec !

   

Anaé

     

çà gâche çà ! Lol !

   

Taz

     

ça part demain il faut compter une bonne semaine.

   

Anaé

     

Je peux te dire que je vais guetter le facteur comme jamais ! Tu m'as "plombé" ma soirée là ! Merci, merci, merci ! T'es vraiment trop chou !

   

Taz

     

C’est parti ! Je la donne à mon vaguemestre, c’est un pote de chambre ! Je reviens !

   

Anaé

     

Flûte çà recommence ! Je vais faire grimper le chiffre d'affaires de Kleenex ce soir !

   

Taz

     

Je vais fumer une clope, quand je reviens c est fini !

   

Anaé

     

Ok.

 


Une dose de nicotine plus tard…

 

   

Taz

     

ça va mieux ?

   

Anaé

     

Oui je me suis repassée la figure à l'eau froide.

   

Taz

     

C’est mieux comme ça, je te retrouve ma Nanae, tu me diras quand tu l’auras reçu le CAILLOU. C’est qu’un caillou rien de plus, sauf qu’il vient de loin.

   

Anaé

     

Certes mais quel caillou ! Je ne pensais pas faire une bague avec celui que je t'avais demandé !

   

Taz

     

Je n’allais pas t’envoyer un caillou de deux kilos ! lol !

   

Anaé

     

Certes non mais les chemins afghans doivent regorger de petits cailloux + ordinaires.

   

Taz

     

C est juste un p’tit caillou pour une femme pas ordinaire.

   

Anaé

     

Très ordinaire au contraire, c'est toi qui n'est pas ordinaire : faire un tel cadeau à une nana que tu n'as rencontrée qu'une fois et avec laquelle tu n'as même pas couché !

   

Taz 
 

     

ça n’a rien a voir, tu as un coeur énorme ! Bon j’arrête, tu vas encore pleurer, c’est juste pour te rappeler qu’il existe des mecs biens dans ce monde et que tu peux tomber sur un de ceux là ma Nanae, c est tout le mal que je te souhaite, et en plus tu auras une bonne image de l’armée française ! lol !

   

Anaé

     

J'avais déjà une bonne image de l'armée française depuis que je te connais ! lol !

   

Taz

     

ça va mieux ? ça fait du bien de pleurer de temps en temps.

   

Anaé

     

Mieux ? Mais je ne vais pas mal, je suis juste toute bouleversée, surtout ce genre de larmes c'est si rare ! Désolée je casse le mythe là !

   

Taz

     

Bon je te laisse je t ‘embrasse a un de ses jours prochain sur la toile.

   

Anaé

     

Oui merci encore, à très bientôt, un gros bouquet de bisous doux et tendres.

   

Taz

     

Merci ma belle.

   

Anaé,

     

Heu, je suis tout sauf belle là ! lol !

   

Taz

     

A bientôt Nanae, bye, bye et bisous coquins.

   

Anaé,

     

à Bientôt mon baroudeur barbu, merci, merci, merci.

   

Taz

     

Tchao

  Dix jours plus tard, j’ai dans ma boite aux lettres une petite enveloppe sans prétention qui révèle une superbe topaze bleue ovale de 2.5 carats (12 mm x 10 mm) ! ! ! J’avoue devoir, là encore, " éponger " mon émotion ! ! !

 Dès le lendemain, je fonce toutes voiles dehors chez l’artisan bijoutier le plus proche, afin de m’enquérir du montant nécessaire pour transformer ce " caillou " en bague. J’ai une vieille bague en or que je ne mets jamais parce que je ne l’aime pas, j’ai mon alliance qui ne me fera plus d’usage, donc, je peux lui fournir l’or nécessaire à la chose, je suppose que çà ne me coûtera pas trop cher !

 

Quand il m’annonce 220 euros, çà me paraît énorme ! ! ! Surtout pour quelqu’un dont la fiche de paye culmine à 715 euros ! ça va pas être simple ! Je repars un peu déçue en me disant qu’il va me falloir différer mon enthousiasme ! Tant pis ! ! !

 

L’histoire aurait pu en rester là, en attendant que je sois plus " en fonds ", mais, il semble qu’un bienfait ne soit jamais perdu.

 

Ce " cadeau " est tellement incroyable que j’en parle à plusieurs de mes amies, je leur montre le " caillou ", toutes le trouvent très beau et l’aventure peu banale, c’est le moins qu’on puisse dire.

 

L’une d’entre elle, m’envoie ensuite un message. Elle me dit qu’elle veut m’offrir la monture, que çà fait un moment qu’elle cherche comment me montrer son amitié et me remercier du soutien que je lui ai amené à un moment difficile ! ! !

 

Je sais qu’elle a les moyens de le faire, donc, çà n’est pas un problème pour elle. Mais là encore, une énorme émotion me submerge !

 

Je suis très naturelle, dans mes paroles comme dans mes actions, je ne me force en rien à être bien avec les autres. Je ne comprends pas vraiment tout ce " retour " affectif qui m’enveloppe ainsi dans cette histoire, alors, j’accepte tout simplement, sans prise de tête, ces marques d’amitié, comme on me les donne, avec le cœur.

 

Au moment où j’écris, le bijoutier a mon or et mon " caillou " depuis une semaine, il m’a dit qu’il lui fallait une quinzaine de jours pour faire la monture. Taz rentre enfin dans son foyer dans 7 jours, ensuite, je n’aurai probablement plus de nouvelles de lui, heureux qu’il sera auprès de sa femme et de ses filles. J’espère récupérer le bijou avant son départ, juste pour pouvoir lui montrer en cam que je fais cas de son cadeau et que je le porte comme un signe de notre indéfectible et rare complicité amicale.


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Taz est rentré chez lui.
Juste avant de prendre l'avion qui le ramenait au pays, il s'est connecté à l'aéroport de Kaboul, et j'ai pu lui montrer ma main, ornée de son fameux "caillou".
Bonne continuation mon Baroudeur Barbu, sois heureux et merci encore pour ce cadeau d'amitié si peu banal.

Par Anaé - Publié dans : journal-d1-femme-mure
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Dimanche 11 mai 7 11 /05 /Mai 21:26

G… mon " initiateur " en libertinage, sachant que je cherche une femme bi pour mon guerrier, me mets en contact avec B…, qui demeure près de Tours. Je prends contact avec elle et nous convenons de nous rencontrer le 14 février 2006, au " Bureau " à Tours en fin de journée.

Le matin même mon guerrier m’a envoyé une carte de St Valentin très tendre me disant toute son affection et qu’il pense beaucoup à moi, de quoi me booster ma journée ! Que du bonheur !

Ne nous connaissant pas, nous avons convenu d’avoir chacune une rose à la main. J’arrive la première et je m’installe à une table bien en vue à proximité de la porte d’entrée. Peu après je vois arriver une dame, grande, très mince voire maigre, blonde, elle voit ma rose et s’approche de moi.

Elle me salue, sa voix est très douce, elle me tend la main, sa poignée de main est ferme et douce, son visage aussi exprime une grande douceur. Elle s’assoit, commande un café au garçon qui arrive toutes voiles dehors (il faut dire qu’il est un peu tôt pour qu’il y ait foule) et nous commençons à papoter de choses et d’autres.

Le courant passe immédiatement, en quelques minutes nous devisons comme deux vieilles copines, et ce qui devait n’être qu’un simple pot pour prendre contact, se transforme deux heures plus tard en dîner, et çà n’est que fort tard dans la soirée que nous nous séparons.

Première constatation : elle est très sympa, on est devenues copines très vite, et on va garder le contact !

Seconde constatation : elle n’est pas celle que je cherche pour mon guerrier, il aime les rondeurs (et moi aussi) et elle est vraiment trop " osseuse " pour nous, malgré son charme indiscutable.

On se met donc à papoter elle et moi, pratiquement tous les jours avec MSN, on se refile nos " bons tuyaux ", et un jour, elle me mets en contact avec P… de la Sarthe. De toute évidence elle a un gros sentiment pour lui et me le décrit avec emphase !

J’entre donc cette " perle " dans mes contacts, et peu après nous prenons le contact.

B… m’a parlé de sa façon très poétique de s’exprimer, le fait est que le monsieur sait manier la langue de Molière et çà j’adore ! ! !

Nous échangeons des dials et des mails délicieux pendant quelques semaines, et puis un jour nous décidons de nous rencontrer. Le monsieur est libre le mercredi, nous nous mettons d’accord sur un mardi soir pour un dîner, et plus si affinités, lesquelles semblent déjà bien présentes.

A cette époque je suis encore au domicile conjugal, même si mon ex-mari sait que je veux partir, il ne veux pas me lâcher. En semaine, il est parti sur les routes pour son boulot de commercial, mon plus jeune fils, apprenti en taille de pierre, est dans son studio à Tours du lundi au jeudi, mon grand est toujours par monts et par vaux depuis qu’il a son permis de conduire et sa voiture, donc, nous serons tranquilles !

Nos échanges qui avaient commencé assez classiquement étaient passés sur un mode un peu " vieille France " avec des " Madame " de son côté et des " Bel Ami " du mien, avec vouvoiement de rigueur. Il m’a dit à notre dernier dial qu’il ne voulait pas que je le touche, qu’à cela ne tienne, je ne poserai pas la main sur lui !

J’ai mis les petits plats dans les grands, préparé un repas aux chandelles, l’éclairage n’est dû qu’à des bougies, le tout fait très intime. Pour la circonstance, j’ai mis un haut en dentelle noire sans rien dessous, une jupe, des bas noirs également et j’ai acheté en catastrophe le matin même, une paire de " salomé " noire à talons. En effet, ayant un mari plus petit que moi, et qui en a toujours été complexé, je n’ai aucune paire de chaussure avec des talons, et lui, il m’a dit qu’il aimait çà ! ! !

Il sonne, je vais lui ouvrir un peu anxieuse, après tout je ne l’ai jamais vu, juste une vague photo dans la fenêtre de MSN, et une photo n’est qu’une photo n’est ce pas, surtout aussi petite ?

Il m’avait dit qu’il n’était pas beau, et c’est vrai, ses traits sont assez banaux, mais il se dégage de lui un charme indéfinissable sous lequel je tombe immédiatement !

Il m’embrasse doucement, longuement, comme demandé, je ne le touche pas mais je réponds délicieusement à son baiser.

Il admire en connaisseur la déco de mon intérieur, je lui propose un whisky, il m’a dit qu’il aimait çà, du bon, un " islay " vieux de chez vieux, mon mari adore çà donc il y en a la maison, et il apprécie.

On papote, on dîne, le tout dans une ambiance feutrée et magique, il a pris son appareil photo et m’immortalise pour la postérité avec un sourire resplendissant tant je me sens bien de chez bien !

La soirée s’avance, rien n’avait été convenu d’avance, il fallait être sûr du feeling, mais nous finissons par monter dans la chambre, il va passer la nuit ici !

Je passe à la douche, lui ne semble pas vouloir se déshabiller ! Curieux ! Il me dit de m’allonger et commence à me caresser. Je n’ai toujours pas le droit de le toucher, et je ne le toucherai pas de toute la nuit.

Ses mains m’explorent, s’aventurent dans mes " creux ", émergent sur mes " bosses ", elles sont douces, délicates. Si le corps de la femme est un violon, il est virtuose à le faire vibrer ! Durant un long moment il s’amuse des frémissements, de mes attentes visibles tandis que, passant outre à mes demandes muettes, il s’attarde sur des zones mineures, alors mon corps demande plus. Il sait y faire et en joue. Puis quand l’attente devient trop insupportable, les longs doigts s’échouent enfin dans mon sexe offert et mouillé. Il me caresse et me pénètre manuellement, l’excitation de l’attente et son savoir-faire personnel font bientôt couler ma fontaine avec abondance, il est ravi, il continue encore et encore, tant ce spectacle le réjouit et il m’annonce fièrement : " Vous voyez Madame, vous êtes une femme fontaine ! ", quand je lui réponds que je le sais déjà, il semble déçu. Il m’explique qu’il a découvert le phénomène il y a quelques temps de cela, et que depuis, il a complètement remis en question sa sexualité ; il s’est donné pour " quête ", en quelque sorte, de faire découvrir aux femmes qui le sont… qu’elles le sont ! Le fait que je le sache déjà le frustre un peu, mais bon…

Je tiens à le remercier du plaisir qu’il m’a donné, mais je lui rappelle que je n’ai pas le droit de le toucher, alors nous finissons la nuit comme il se doit : en dormant !

Au petit matin il repart en me disant : " A très bientôt, Madame ! ".

A partir de là, chaque jour je reçois un petit sms tendre, ou un contact dial ou un mail ou les trois : délicieux moments auxquels j’avoue avoir très vite pris goût. Un mail en particulier où il me dit : " …j ai pensé un peu aujourd‘hui et me disais que nous étions sur le chemin d’un couple à grande complicité pour vivre des situations où il nous plairait " d’utiliser " d autres personnes… à voir… à discuter......... et puis, il n’y a pas que mes désirs de voyeur... le jeu ne serait pas équilibré si vous n’aviez envie vous même de proposer des situations pour vous même, avec moi.......... ", voilà qui ressemble fort aux prémices d’une relation suivie, mais chacun chez soi, ce que je peux envisager !

 Le monsieur est voyeur et moi je suis joueuse. Nous prévoyons donc de nous faire un petit délire. Il me demande de prendre au hasard de mes contacts, une " victime " que j’emmènerais en forêt pour faire des folies en pleine nature, pendant que lui nous suivrait, materait, et ferait des photos de nos ébats.

Il se trouve que j’ai un contact " tout chaud " que vient de me passer un coquin de mes amis. Je ne l’ai jamais rencontré, çà va être l’occasion. Je lui propose le plan " forêt ", il est surpris mais accepte. Bien sûr il n’est pas au courant de notre " jeu ". Nous nous donnons rendez-vous pour ne prendre qu’une seule voiture, la mienne tant qu’à faire pour que P… puisse nous suivre sans risque de se faire lâcher, et nous voilà partis à la recherche d’une forêt complice.

P… a gardé ses distances, et quand je me gare, dans le rétroviseur, je le vois qui s’arrête, puis recule pour ne pas être vu. J’amorce, puis prolonge les embrassades dans la voiture pour laisser à P… le temps de remonter jusqu’à nous discrètement.

Ma " victime " est ravie, il rêvait d’une femme entreprenante et il est servi. Quand j’estime que P… a eu suffisamment de temps pour arriver, je sors de la voiture, saisis un plaid dans le coffre, et, prenant la main de mon partenaire, je m’enfonce dans les bois avec lui.

Un endroit propice se présente rapidement, un bel espace dégagé avec un épais tapis de feuille, il fait un peu frais mais il fait beau et nous n’avons pas le temps d’avoir froid, le garçon est très très chaud, il bande déjà comme un cerf, ses mains s’activent avec délicatesse et efficacité, il enfile une capote et me pénètre d’un membre puissant et dru ! Très vite ma fontaine se met à couler, pour lui c’est une découverte ! Il adore ! Nous passons ainsi l’après-midi tout entier à faire l’amour bercés par les chants des oiseaux. Il ne se lasse pas de me faire couler, encore et encore ! Heureusement que je ne suis pas facile à assécher ! ! !

Ma " victime " est papa divorcé, et il doit rentrer retrouver ses enfants, nous retournons donc à la voiture. Quand je l’avais choisi, je pensais bien l’utiliser là pour la circonstance, mais ne jamais le revoir ; or, finalement je sais qu’on va se revoir, c’était vraiment trop bon !

Je le ramène donc là où sa voiture l’attend, sur un parking où P… m’attend également. Nous repartons direction " chez moi ". P… est un peu frustré, il paraît que mon partenaire était trop sur moi, donc pas terrible pour faire des photos sympa, en outre, comme les choses se sont un peu éternisées, il n’est pas resté jusqu’au bout et il était déjà reparti m’attendre sur le parking, bien avant que nous en ayons terminé ma " victime " et moi ! On regarde les photos sur mon pc, juste pour le fun, pas terribles en effet, puis on les efface. Il n’avait jamais été question de les garder, c’était juste pour le jeu !

L’ambiance " bougie " est toujours d’actualité, cette fois j’ai préparé un genre de buffet pour éviter d’avoir à

passer dans la cuisine. Je file me doucher et me changer. J’ai toujours mon haut en dentelle noire ainsi que des bas, mais j’ai mis un veston long noir à très fines rayures blanches, et je me suis acheté des boots à talons aiguille très sympas. Il a amené un bouquet de roses, et à nouveau son appareil photo. Il prend une série de clichés, il a l’œil " esthétique " et ses photos sont magnifiques ! Du moins je trouve. Il a aussi enfilé les queues des roses dans un préservatif, et, par cet artifice, donne à mon vagin un usage que la nature n’avait pas prévu !
Vers 22 h 30, grosse surprise ! Mon fils aîné (20 ans) qui était censé rester chez des copains, rapplique ! Heureusement que nous n’étions pas en train de faire des folies ! Je les présente, il dit " bonjour " gentiment, puis file dans sa chambre.

Voilà qui jette un petit froid, qui se dissipe cependant assez vite et nous montons nous coucher. Du fait de la présence de mon fils au bout du couloir, et même si plus de 10 m sépare sa porte de la mienne, nos jeux quoique intenses se passent avec discrétion, cette fois, pas d’interdiction de le toucher, donc nos caresses sont délicieusement partagées.

Le matin alors que nous petit-déjeunons, voilà mon fils qui descend, bise à Maman, bonjour au Monsieur : " Je file au bahut ! Salut ! ", et le voilà parti.

P… se tourne vers moi et me dit : " Vous avez vu Madame le regard de votre fils ? C’était insupportable ! Je ne vous reverrez plus tant que vous serez ici ! ". Allons bon ! Il avait quoi le regard de mon fils, je n’ai rien remarqué de spécial moi !

Il se lève, m’embrasse pour me dire au revoir et reprend la route de la Sarthe !

Le soir même, au retour de mon fils, je me mets à papoter avec lui, en particulier pour lui demander ce qu’il a pensé de P… Il me répond qu’il l’a trouvé sympa mais que c’est à cause de lui qu’il est rentré ! ! ! Ben v’là autre chose ! Le fait est que je lui avais dit que je recevais un ami et qu’il pouvait rester chez ses copains comme prévu. Du coup, j’avais obtenu l’effet inverse ! Il était rentré pour s’assurer que je ne courrais aucun danger ! C’est-y pas mignon çà ? Que répondre à çà ?

J’en fais part le soir même à P… qui campe sur ses positions et n’en démord pas, plus contrarié encore d’avoir pu être considéré comme un danger potentiel !

A l’époque, j’étais en pleine boulimie sexuelle (tant d’années de frustration à combler), que j’avais des rapports fréquents avec de multiples partenaires, P… le savait, je les lui racontais et çà l’amusait. Or, finalement, à force de discussion, je comprends que, ce qui l’a dérangé, et je dirais même vexé, çà n’est pas tant le regard de mon fils, que de savoir que, ce jour là, lui, était le troisième de la journée !

Si la " victime " de l’après-midi était prévue et programmée, il n’a pas digéré mon " habitué " du matin, que j’avais évoqué dans la nuit pendant que nous papotions après nos ébats, et qui le reléguait au rang de troisième amant de la journée, autant dire : rien ! ! ! Et çà, çà passait mal chez le monsieur !

Sa brusque défection me touche, j’avoue que les petits messages quotidiens me manquent cruellement.

Je finis par supprimer P… de mes contacts, tant çà me fait mal de le voir connecté sans qu’il me contacte, mais sans le bloquer toutefois, lui laissant donc la possibilité de voir mon statut et de me faire un " coucou " si çà lui dit.

Parfois, quand je commence à l’oublier, " paf ", il me met un message ou m’envoie un " coucou " ! Bizarrement alors que j’aurais pu faire en sorte de ne plus avoir affaire à lui en le supprimant ET en le bloquant, je ressens cette façon d’être de sa part comme de la perversité et je le lui dis. Il n’apprécie pas, mais tant pis ! C’est idiot mais je n’arrive pas à m’en défaire totalement.

Par mes contacts réguliers avec B… , je sais qu’il lui envoie de temps à autre des sms torrides, du genre " j’ai envie de toi " ou " je suis en train de me branler  en pensant à toi ". Je sais, et il sait qu’elle est amoureuse de lui, il ne veut rien lui donner de ce qu’elle espère, alors pourquoi ce jeu et ces messages ?

De même pourquoi m’envoie-t-il épisodiquement des messages, alors qu’il ne veut plus me voir ? Même si je les espère, je sais qu’il ne faudrait pas, mais bon…

Un jeu de " chat " et " souris " pernicieux et quelque part destructeur.

Point positif toutefois, en dehors de l’amour que je porte à mon guerrier dont je sais cependant ne rien avoir à attendre (si ce n’est du plaisir ce qui est quand même déjà bien), je me rends compte que je souffre, en fait je me suis attachée à P… plus qu’il n’aurait fallu, et donc, si je souffre, c’est que j’existe ! ! ! Mon quart de siècle de naphtaline n’a pas suffit à tuer mon cœur, çà fait plaisir de le savoir mais pourquoi faut-il que çà fasse si mal ?

Tout ceci s’est passé entre mars et mai 2006. En février 2007, nous avons échangé quelques mails, il semble qu’il ait trouvé sa partenaire idéale.

Eté 2007, encore, en passant à proximité de chez moi, il me le fait savoir par un sms. Vers la même époque, alors que je suis chez B… , un de ses sms torrides arrive sur son portable, elle en est toute émue alors qu’ils ne se sont pas vus depuis des mois.

Depuis et à ce jour, mai 2008, plus aucune nouvelle, et c’est très bien ainsi, le petit jeu s’est arrêté, la page est tournée, le mot " fin " écrit au bas de la page, et le tome de cette histoire rangé sagement dans la bibliothèque de mes souvenirs.

Merci Bel Ami pour ces moments de plénitude, et même pour cette souffrance qui m’a prouvée que j’existais et qui m’a aidée à avancer, merci aussi pour vos très belles photos.

 

 

 

Par Anaé - Publié dans : journal-d1-femme-mure
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Samedi 10 mai 6 10 /05 /Mai 16:37

4 novembre 2006. J’ai reçu dans mes mails, un message d’un homme de 35 ans, qui m’envoie sa photo (bel homme). Il a lu mon blog qu’il a beaucoup aimé, et il souhaiterait que nous échangions d’abord épistolairement, mais également que ces échanges aboutissent à une rencontre.

 Il me dit que, si cela se fait, çà signifiera qu’il trompe sa compagne, mais qu’il est prêt à en prendre le risque.

 L’écriture est belle, sans faute, courtoise et j’avoue que ce message me plaît. Nous échangeons donc pendant un mois. Il habite Paris. A cette époque, même si le divorce est lancé, je suis toujours au domicile conjugal ce qui génère quelques contraintes !

 

Après un " loupé " le 4 décembre, nous convenons de nous retrouver au Palais Royal le 11 décembre 2006. La veille de nous rencontrer, il me met un message qui me surprend (texte repris intégralement) :

 

 " J'aurais une petite demande à vous faire. Voilà. Je me lance ! Je fantasme depuis longtemps sur le fait de me faire dominer par une femme. Je ne l'ai jamais mis en œuvre jusqu'à présent. En fait, si l'on y réfléchit un peu, cela pourrait être très excitant. Nous pourrions nous rencontrer, manger ou boire un verre selon votre convenance. Puis on irait dans un hôtel, que je paierai bien entendu.

 

 

 

 

Là, le ton changerait. Sans insultes (car les insultes sont vulgaires et inutiles et je vous avoue que je n'aime que les rapports courtois entre les gens), mais avec fermeté, vous me demanderiez de me mettre à genoux devant vous. Vous seriez assise, les jambes croisées. Vous dévoileriez une petite partie de votre intimité. Je ne pourrai pas masquer ma gêne et mon excitation. Vous me banderiez ensuite les yeux pour accroître mon sentiment de crainte et d'appréhension sur ce qui va m'arriver. Vous me demanderiez alors de me déshabiller. Vous feriez de même, gardant la tenue de votre choix.

Je n'aurais plus qu'un préservatif sur mon sexe bandé. Vous attacheriez mes mains, soit derrière mon dos, soit en hauteur. Je serai alors livré à des coups de baguette, ou à des fessées, selon votre bon vouloir. Je les compterai, à votre demande.

 

 

 

 

Avec un certain sadisme, vous pourriez vous concentrer sur les parties qui font (sûrement) mal : bout de la verge, testicules, anus. Les fesses ne seraient pas épargnées par ce traitement. Je serais livré à vos demandes. Vous me demanderiez ensuite de vous lécher. Si vous le souhaitez, j'aimerais aussi un jour m'allonger sous vous et pratiquer ce qui s'appelle le face-sitting. Et respirer votre odeur jusqu'à l'étouffement.

 

 

 

 

J'espère que cette description vous aura émoustillée.

Je vous embrasse.

 

C… ".

 

Ben v’là autre chose ! ! !

 Bizarrement çà me fait repenser au " marquis " ! Voilà donc l’autre face de la pièce ! On a voulu me " soumettre " (sans grand succès et très softement certes) et là on me demande de " dominer " ! ! !

 Autant j’étais innocente dans la première chose, autant je suis totalement ignare dans la seconde ! ! !

 Et puis, il me parle d’agir avec " sadisme " ! Moi qui ne suis que douceur et câlins !

 La curieuse qui est en moi, frémit quand même à cette option ! Après tout, il faut tout essayer dans la vie ! Notre rendez-vous est le lendemain et çà mouline dur dans " ma boite à idées " durant la nuit !

 J’ai une tenue en cuir, çà déjà, çà va le faire ! Donc je m’habille en conséquence ! Je prends la ceinture de mon kimono, çà fera un lien relativement élastique, donc qui ne fera pas mal, et une écharpe pour cacher ses yeux !

 En route, je m’arrête sur une aire d’autoroute et je cueille une badine sur un des arbustes présents !

 Çà " mouline " toujours dans mon cerveau, les sénarii se montent et se démontent à toute vitesse ! Je n’ai jamais fait çà, je n’aime pas faire mal, pourquoi me suis-je laissée embarquer dans ce délire ? Et si je faisais demi-tour ? Après tout, je n’ai qu’à l’appeler pour lui dire que j’ai une panne de voiture, un enfant malade, que sais-je ? … Que j’ai la trouille ? Non, là çà le fait très moyen !

 Le temps de cogiter tout çà et les kilomètres se sont ajoutés aux kilomètres, j’ai passé le péage de St Arnould et voilà déjà Paris.

 Le rendez-vous est prévu à la Comédie Française, lieu définitivement choisi après quelques tergiversations. Je récupère C… et nous filons déjeuner dans un petit resto branché de sa connaissance. On mange, on papote, chacun prend un peu la mesure de l’autre, il est vraiment pas mal du tout ce garçon, curieux qu’il ait d’aussi étranges idées !

 Nous partons ensuite vers un Etap Hôtel tout proche, il paye, nous montons, la chambre est sans surprise, comme toutes les chambres de " chaînes ".

 Nous nous embrassons et je commence à le défaire de sa veste et de sa chemise. Il me dit qu’il a envie de me voir pisser ! Sans répondre je lui attache les mains dans le dos, puis, prenant l’écharpe, je lui cache les yeux. Il proteste : " non, je veux voir ! ".

 - " Désolée mon ami, tu entendras mais tu ne verras rien ! ".

Quelle autorité ! En fait, je ne suis pas très à l’aise. Ma maman m’a toujours dit que ces choses là se font en solitaire, loin du regard des autres, et on ne remet pas aussi facilement en question, un demi siècle d’éducation ! ! ! Déjà à l’école, avec les toilettes dans la cour, et les demi-portes qui ne cachaient pas grand chose, j’évitais autant que possible de faire quoi que ce soit là-bas, alors là, devant un parfait inconnu, je ne trouve çà ni sexy, ni " classe " !

 

 

 Ceci étant, j’ai besoin, alors je fais… et il entend ! Il tourne la tête, l’oreille tendue au bruit de mon urine dans la cuvette, comme tout cela est curieux ! Adepte d’une hygiène toujours irréprochable, je m’éclipse un moment dans la salle d’eau, pendant qu’il attend, debout, attaché, à demi nu, dans le noir relatif de l’écharpe.

 Je m’approche ensuite de lui et je finis de le dévêtir, chaussettes comprises : rien de pire qu’un mec nu avec des chaussettes ! ! ! Il est nu, offert, le sexe tendu, dur, prêt, il est à ma merci et… je suis bien emmerdée ! ! !

 Qu’est ce que je dois faire ? Qu’est ce qu’il attend ? Qu’est ce que je ressens aussi ?

 Ah oui ! La badine ! Je le fais mettre à genoux sur le lit et je commence à lui frapper les fesses. Pour moi, j’y vais fort, mais pour lui, çà n’est pas assez, il en redemande, de plus en plus fort !

 Moi qui n’est même jamais fichu de fessées à mes gamins, je ressens des sentiments très mitigés, à la fois du recul par peur de faire mal, mais aussi de l’excitation de voir ce type prendre du plaisir sous mes coups ! Serais-je une sadique qui s’ignore ? Aïe !

 Il se penche, ses testicules s’offrent à mes coups, il veut que les frappe : " Plus fort ! Plus fort ! Aïe ! Oui, encore ! Plus fort ! J’aime ! Encore, plus fort ! ". Sur un coup plus appuyé que les autres, il s’écroule sur le lit, il pleure sous le bandeau… mais il bande comme un taureau ! ! !

 Maladroitement, du fait de ses bras entravés, il se redresse, je me suis approchée de lui et je le caresse doucement pour apaiser la douleur, je l’embrasse, je l’enlace, je le câline ! Et maintenant ? Après tout puisqu’il est à "mes ordres ", autant faire quelque chose de sympa… pour moi !

 Je le détache mais il garde les yeux bandés, et je lui demande de s’occuper de moi, de me caresser et de me lécher longuement ! Voilà au moins quelque chose qui ne lui fera pas de mal et qui me fera du bien !

 Il s’exécute volontiers . Ses mains sont douces, elles parcourent mon corps avec grâce, éveillant en moi des frissons de volupté. Sa bouche vient téter mes seins qui s’érigent alors qu’une douce et chaude sensation envahit mon sexe.

Il descend doucement et viens insinuer sa langue entre mes cuisses. Hummmmmm ! Que voilà une pratique qui me convient bien davantage ! Il est très doué le garçon, dosant les accélérations et les ralentissements avec art. Je ne tarde pas à prendre un pied d’enfer. Pour le remercier, je le bascule à son tour sur le lit et je commence à savourer telle une friandise, son " sucre d’orge " qui de toute évidence trouve çà très bien. Je lui enfile un préservatif et je lui dis de me pénétrer ; çà serait dommage de ne pas profiter d’une si belle queue ! Re-hummmmm ! ! !

 - " Je voudrais que vous me pissiez dans la bouche ! ". Allons bon, voilà que çà le reprend !

Je suppose que çà doit être une " coutume " de domination et, maintenant, je commence à me sentir bien mieux dans cette relation. Après tout, çà peut être drôle, je m’accroupis sur son visage et je lâche l’urine ! Il boit tout ! Ravi ! Il en demande encore, mais bon, là, va falloir attendre que la nature fasse son œuvre et que mon corps en fabrique d’autre !

 Il a insinué deux de ses doigts dans mon anus, il les retire, les approche de son nez et les renifle avec satisfaction, puis il me dit : " Ordonnez moi de les sucer ! ".

De quoi ? Beurk ! Jamais de la vie ! Autant je veux bien jouer un peu à l’uro (après tout l’urine est antiseptique), autant le scato, çà non, je ne peux pas ! C’est au-dessus de mes forces, et je ne saurai imposer à quelqu’un, quelque chose que je ne ferais moi même ! ! !

 Je descends du lit. " Désolée, mais çà c’est ma limite, tu vas te doucher, tu te rhabilles, on en reste là ! ", et je lui ôte l’écharpe des yeux !

 Il file se laver, sort de la douche, se rhabille pendant que je vais me " rincer " à mon tour. Il est… ravi ! Enchanté ! Il a osé assouvir son fantasme, et même si, de toute évidence j’ai atteint mes limites avant lui, il me remercie encore et encore de cette expérience !

 En on dira que ce sont les nanas qui sont difficiles à comprendre ! ! !

 Nous nous quittons au bas de l’hôtel, je dois rentrer chez moi, lui va rentrer en métro, la tête pleine de sensations nouvelles, heureux !

 Par la suite, nous échangerons quelques mails, il a très bien géré son retour à la vie normale et surtout de se retrouver face à sa compagne après cette escapade, puis chacun disparaîtra de la vie de l’autre.

 

 

 

Par Anaé - Publié dans : journal-d1-femme-mure
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Samedi 10 mai 6 10 /05 /Mai 16:26

Depuis quelques semaines, j’ai un contact " meetic " charmant avec un " marquis " de son pseudo, qui a une " belle plume " et je dois dire que je suis plutôt sensible à cela.

En ce vendredi 17 mars 2006, nous avons convenu de nous retrouver à mi-chemin entre chez lui et chez moi, soit 50 bornes chacun en gros. Rendez-vous est donné sur un parking de la ville, à l’heure dite j’y suis, il arrive quelques minutes plus tard, et, sans descendre de voiture, il me fait signe de le suivre.

 Il a un énorme 4x4 boueux, je n’avais pas vu de photo de lui et j’aperçois un homme avec une barbe fournie, poivre et sel, il a un peu l’air d’un gentleman-farmer, quoi que un peu " rustique " !

 Je mets le moteur en route, lui fait un signe de tête et nous partons. Il y a peu d’hôtel ici, et aucun d’une chaîne connue et pas trop chère. Apparemment il en avait repéré un ; nous y arrivons ; nous sortons de nos véhicules respectifs. Il me regarde de la tête aux pieds, comme on jauge une jument, c’est du moins l’impression que çà me fait, et semble satisfait du résultat !

 Mon impression de gentleman-farmer se confirme, quoi que plus " farmer " que " gentleman ", il en a la tenue, bottes comprises ! Le côté " rustique " aussi se confirme ! J’ai depuis longtemps appris à me méfier des apparences et des évidences, alors, allons-y !

 Il saisit un sac dans son véhicule. Nous entrons. Il règle la chambre en maugréant, 52 euros çà n’est pas donné, d’autant qu’on ne va pas y passer la nuit, mais bon !

 Une fois dans la chambre, il m’embrasse fougueusement ! Beurk ! Il a du manger un champ d’ail avant de venir ! ! ! çà démarre fort ! ! !

 

Il me déshabille sans se dévêtir lui même, ouvre son sac et en sort… une corde ! ! !

 Allons bon ! D’un coup, je percute ! Le " marquis " n’indiquait pas un certain raffinement, mais une analogie avec celui " de Sade " ! ! ! Il n’avait jamais été question de çà dans nos dials, juste de " jeux érotiques " raffinés que le monsieur pratiquait avec une dame de ses amies, laquelle ayant déménagé fort loin, il s’était donc mis en quête de lui trouver une remplaçante ! Et je faisais partie des heureuses élues pour le rôle !

 Je fais le point rapidement dans ma tête : on est dans un hôtel, il y a du monde pas loin, il est certes " rustique " mais je ne me sens pas en danger, je suis en outre, ouverte aux découvertes, alors, voyons… C’est çà ou fuir en hurlant ! ! ! Mdr !

 Il commence par m’attacher les mains dans le dos. Le lien est doux et relativement élastique, il ne me fait pas mal, alors çà va. Il sort une autre corde ! Allons bon ! Le voilà qui essaye de m’attacher… les seins ! ! ! Je ne sais pas si c’est lié à la texture de la corde ou à la morphologie de mes seins, mais il n’y arrive pas : çà glisse ! ! ! Il finit par laisser tomber et me fait mettre à genoux devant lui !

 Je rappelle que lui ne s’est pas dévêtu ! Il ouvre sa braguette et me sort sous le nez, un membre de belle taille, il bande comme un cerf ! Un frissonnement de narine : pas d’odeur suspecte, çà le fait !

 - " Suce-moi " ordonne-t-il !

 Quelque part la situation m’amuse, je ne m’y attendais pas du tout, mais bon, mon goût pour l’imprévu est pleinement satisfait ! Je m’applique donc à lécher, titiller, mettre en bouche ce " sucre d’orge " bien en forme ! En quelques minutes, je le sens près à craquer… lui aussi, alors il se retire, me relève et me fait mettre à genoux sur le lit !

 Je l’entends " farfouiller " dans son sac : " Donne moi un chiffre ? ". Un chiffre ? Pourquoi faire donc ? Je réfléchis vite ! Aucune idée de ce qu’il veut faire, alors ne prenons pas de risques ! Je réponds : " 3 ".

 " Aïe ! ! ! ". Il vient de m’asséner un coup de martinet sur les fesses ! Un second suit rapidement !

 Je crie :

 - " STOP ! çà va pas non ? ".

 Il est surpris mais suspend son geste :

- " Tu m’aimes pas ? "

 - " Oh que non ! Tu arrêtes çà immédiatement ! "

 Il semble déçu mais range son accessoire ! Vu que je suis en position, il se couvre et entreprend de me pénétrer en levrette. Comme je l’ai déjà dit, il est bien membré et remplit bien mon sexe offert. Je lui avais dit que je n’étais pas anale du tout, il me redemande si c’est bien vrai, je confirme, alors on fait dans le " classique ".

 A priori, on repartait sur quelque chose de connu et, pour moi, de plaisant ! Petit bémol toutefois : avez-vous déjà essayé de vous faire prendre en levrette sans pouvoir vous appuyer sur vos mains ?

 Çà suppose une musculature de fer, de serrer les abdos, les fessiers, les jambes de l’aine aux orteils pour ne pas tomber le nez sur le couvre-lit, et une fois le nez dans le couvre-lit, que celui-ci soit fait dans une matière douce et agréable !

 Je me râpe le visage sur le couvre-lit rugueux, alors je réclame l’usage de mes mains, il s’arrête surpris, me détache enfin, et reprend son " activité " où il l’a laissée, jusqu’à ce qu’il jouisse !

 J’ai repris la position en appui sur les mains, le temps qu’il termine, en même temps je me dis que c’est quand même une drôle de journée ! Pas d’orgasme de ma part bien sûr, mais franchement, même si le plaisir n’a pas été au rendez-vous, ce que je prends pour une " approche " du SM valait quand même le coup d’être vu ! Ainsi donc ce genre de choses existe même chez des gens tout à fait ordinaires comme ce type ! Je me doute bien que çà n’est pas tout à fait comme çà que çà doit se passer, mais çà interpelle l’insatiable curieuse que je suis !

 Aussi bizarre que çà puisse paraître, j’ai la faculté de pouvoir occulter complètement de mon esprit les choses et les gens que je juge sans intérêt. Je suis ensuite restée des mois sans avoir aucune nouvelle du " marquis ", au point que son visage et son allure s’étaient " dissous " dans les multiples rencontres que j’avais faites.

 Et puis un jour, re-contact du " marquis " qui aimerait me revoir !

 

 Je relis les dials que nous avions eus et qui, comme je l’ai dit, étaient de grande qualité. Çà n’est pas pour autant que son visage me revient en mémoire, alors je re-dis " ok ".

 Ce 13 octobre 2006, rendez-vous est pris en bordure de forêt. Nos voitures s’engagent dans les bois vers un endroit tranquille qu’il connaît. Flûte, en revoyant son visage, les choses me reviennent. Bon, tant pis, on verra bien, après tout j’ai pour habitude de laisser toujours une seconde chance, çà sera peut être mieux !

 Il est intéressé par mon véhicule qui est un énorme break Volvo. Quand on ouvre le coffre, on a accès à un coffre plat sans bordure inférieure. Pffff ! Il a encore mangé de l’ail ! Il le fait exprès ou quoi… Il me déshabille, sort sa corde, pour le moment rien de nouveau sous le soleil ! Il fait un peu frais dans ce bois, je ne suis pas frileuse mais quand même !

 Il entreprend de m’attacher aux charnières de la porte arrière du coffre de ma voiture, qui est grand ouvert. Même problème que la fois précédente pour m’attacher les seins, de toute évidence lui non plus ne se souvient plus de tout ! lol ! Il veut me faire mettre à genoux, mais, pas facile avec les mains attachées à hauteur de la partie supérieure du coffre de la voiture !

 Il me détache, il tient à sa petite gâterie, à l’entendre, en fait, c’est surtout de çà qu’il se souvient : souvenir impérissable à ce qu’il dit ! ! ! A genoux dans l’humus, la boue et les feuilles mortes ? Par top, j’ai gardé mes bas et mes talons hauts, je ne m’attendais pas ramper dans la boue ! ! !

 Il me sort une couverture pour que je sois à la fois plus confortable et que je me salisse moins. Cette fois je mets le paquet, quand il veut s’écarter je le retiens, et incapable de se retenir sous mes caresses, il jouit en gueulant ! Nous sommes en pleine forêt, pas de risque d’ameuter les voisins ! Et je limite ainsi la durée de notre entrevue ! ! ! Si c’est pas de la stratégie çà ! ! ! ;-)

 J’en ai partout, mais au moins c’est terminé ! Merci Monsieur Sopalin ! J’en ai toujours un rouleau dans la voiture ! Je me rhabille, il me remercie, ému, m’embrasse (était-ce bien nécessaire ?) et me dit qu’il reprendra le contact bientôt !

 C’est cela oui ! On repart chacun de notre côté !

 Cette fois, je l’ai bien " photographié " et je sais que je ne l’oublierais plus ! Je mûris déjà comment je vais lui formuler mon désintérêt lors de son prochain contact ! Je n’aime pas être blessante avec les gens quels qu’ils soient, alors il faut que je lui dise les choses sans détour mais de façon non-vexatoire !

 Le mois suivant, il m’envoie un nouveau message pour un rendez-vous, je lui réponds que j’ai rencontré quelqu’un de sérieux et que ses " jeux " ne m’intéressent plus. Il me répond qu’il le regrette et qu’il est très déçu, mais qu’il reste à mon écoute, si je veux un jour le solliciter ! ! !

 Six mois plus tard, il m’a envoyé un autre message auquel j’avoue ne même pas avoir répondu ! ! ! Pas bien, je sais, mais bon, je ne suis pas " mère Thérésa " non plus ! ! !

Par Anaé - Publié dans : journal-d1-femme-mure
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Jeudi 8 mai 4 08 /05 /Mai 01:27

Tout d'abord, et sur le conseil d'un lecteur, je confirme que tout ce qui est raconté dans ce blog est totalement authentique et sincère.

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En juin de cette année, j'ai décidé de marquer dans ma chair mon envie de liberté, mon "envolée". Pour celà, je me suis fait tatouer 7 papillons dans le dos qui partent de la hanche gauche, jusqu' à l'épaule droite.


Quand mon mari l'a vu, j'ai cru qu'il allait péter un plomb et me frapper ! Il a commencé à hurler, en me disant que j'aurais du lui demander avant de faire çà ! Pourtant c'est mon corps à moi ! Je ne suis pas sa chose, pourquoi je devrais lui demander sa permission ? Bien sûr comme lui est en train de faire enlever celui qu'il a au bras, il considère que le fait que je m'en fasse un ,n'est qu'une pure provocation, juste pour l'embêter !!!

Pfff ! Il est vraiment incapable de comprendre mes aspirations profondes ! Décidément nos routes sont de plus en plus divergeantes !!!

L'été s'est passé avec des hauts et des bas, les choses vont de plus en plus mal entre mon mari et moi, et malgré ses demandes d'essayer de reprendre la vie "normale" selon lui, je sens bien qu'il y a quelque chose de cassé et que je ne peux plus accepter ce que j'acceptais avant !


Fin août, une copine m'invite à venir les rejoindre elle et son mari à la Trinité sur Mer. Au cours d'une conversation, alors que je disais que je ne savais pas nager, non par peur de l'eau mais par peur de "manquer d'air", son mari, qui a tous les diplômes possibles et imaginables pour la plongée, m'a proposé de faire mon "baptême de plongée" justement, histoire de voir si c'était bien çà le problème.

Après tout çà me changera les idées, et surtout, je ne resterai pas avec un mari qui me sort par les yeux et qui se trouve être en vacances pendant 5 semaines en été, autant dire une éternité !

Quelques jours avant mon départ, un contact de meetic attire mon attention. Le texte est sympa quoi que phonétique. Je dis au gars que je vais partir sur la Bretagne et que donc on ne peut pas se voir pour le moment. Il me répond que lui aussi va dans ce coin là et qu’on peut déjeuner ensemble près de Nantes.

Il m’envoie une photo de lui qu’il vient de prendre avec son portable, et là, je me dis que, non, çà ne va pas le faire du tout ! ! !

Mais bon, les photos de portable sont ce qu’elles sont, et puis je me suis engagée à y aller, alors…

Il me donne l’adresse d’un resto dans un patelin un peu avant Nantes. Nous sommes le mardi 22 août 2006. A l’heure dite, je suis au rendez-vous : lui aussi !

Une Peugeot grise, immatriculée dans le 60 comme pratiquement toutes les voitures de commerciaux en leasing. A… n’est pas terrible, 45 ans, un faux-air de Jean Carmet, l’allure un peu " péquenot ", commercial en machines agricoles, mais bon…

On s’installe dans le restaurant. La carte est alléchante. Je lui laisse commander le vin, vu que je n’y connais rien. Apéro, excellent repas, au fil des plats, nous papotons. Comme je l’ai dit, il n’est pas " canon ", mais il se dégage de lui quelque chose de " magique ". Il est drôle sans être vulgaire, il a des expressions et des mimiques à la fois coquines et pleines de tendresse. Une fois le repas terminé, le patron du restaurant nous fait comprendre qu’il voudrait bien fermer. Il est déjà trois heures, nous n’avons pas vu le temps passer. Nous sortons, il y a le long de la vitrine une large bordure sur laquelle nous nous asseyons et nous continuer à discuter encore et encore.

Cinq heures de l’après-midi ! Déjà ! Je devrais déjà être à la Trinité, mais nous avons du mal à nous séparer. Etonnant et délicieux !

Il me dit qu’il sera à Angers dans deux jours, le 24, et que, si je veux l’y rejoindre, il m’offre le gîte et le couvert !

Je suis sensée passer toute la semaine à la Trinité, comment filer sans vexer les amis qui m’ont si gentiment invitée ?

Je remonte donc où l’on m’attend. Le lendemain, je prouve, sous la pluie que c’est bien la peur de manquer d’air qui m’empêche de savoir nager, et je rumine : comment faire pour partir plus tôt ?

Le surlendemain, je suis décidée : il faut que j’aille à Angers ! J’en meurs d’envie ! Je ne saurais dire pourquoi mais IL LE FAUT !

Je prétexte que je vais profiter d’être en Bretagne pour aller voir d’autres amis que j’ai ici, pour quitter la Trinité avec anticipation.

Un " au revoir " chaleureux à mes amis que j’abandonne lâchement et, en route vers Angers !

A… m’accueille en me serrant contre lui avec une infinie tendresse, comme je n’en avais jamais ressenti ! Il se glisse derrière moi, se colle contre mon dos, m’enlace et commence à me caresser les bras, le vendre avec une terrible douceur.

Je me sens toute chose, toute perdue, quelque chose pénètre mon âme, et… je me mets à pleurer, pleurer, de façon incontrôlable ! Les vides affectifs de l’enfance, ceux de mon mariage, si bien dissimulés derrière les murailles de la femme " forte " et qui assume tout, ces vides resurgissent douloureusement, tandis que les murailles s’écroulent sous ses caresses.

Il est surpris, il me dit que jamais personne n’a réagit aussi fort avec lui. Il est ému. Il me serre dans ses bras, m’embrasse encore et encore, et nous faisons l’amour avec beaucoup de passion, de tendresse, de douceur, presque d’amour.

Cette première nuit fut inoubliable. C’était le premier a ouvrir ainsi mon âme, à la " vider " par les pleurs, et çà m’avait fait un bien fou !

Le lendemain, il doit voir un client. Moi, je remonte sur Tours, je n’ai aucune envie de retrouver mon mari, alors je lui dis que je loue un studio pour mon fils cadet à Tours, que le gamin est reparti à la maison pour le we, et que, s’il le souhaite, il peut venir m’y retrouver le soir même.

Il me dit qu’il va s’arranger, et, en effet, le soir même nous sommes à nouveau dans les bras l’un de l’autre. Toujours le même bonheur pour moi. En apparence, aussi un grand bonheur pour lui.

A partir de ce moment là, nous nous voyons autant que possible, toujours avec un égal bonheur, au moins trois fois par semaine ; je vais le rejoindre à son hôtel, soit à Blois, soit à Tours.

Il a un énorme pick-up américain noir et jaune et nous partons pendant 4 jours, dans cet engin qui ne passe pas inaperçu, pour aller à la foire de Auch, où un de ses clients à un stand.

4 jours formidables, il fait beau, nous sommes l’attraction partout où nous passons avec " Poussin " (nom qu’il donne à son pick-up), il m’a dit à deux reprises qu’il m’aimait, alors que je ne lui ai rien demandé, ce qui me pose un cas de conscience, car moi, j’aime " mon guerrier ", çà j’en suis sûre.

Il sait que je suis libertine, çà lui convient, il a tenté de nous trouver des " camarades de jeux " sur internet, ce qui nous a conduit chez un couple un peu " rustique ", dont le monsieur a été très " gourmand " de moi, tandis que la dame, faisait juste semblant mais ne se laissait pas toucher, ce qui fait que A… était très frustré !

Plans à la con, alors je l’ai amené chez des amis à moi, des gens " sérieux ", pour de l’échangisme " sérieux ". Je lui ai fait découvrir les " parties fines " à Cognac, chez les gens où avait eu lieu ma première partouze et qui depuis étaient devenus des amis ; de même je l’ai amené chez une copine de Tours où nous avons fait un quatuor tout à fait " accordé ".

Bref, il connaît et apprécie l’échangisme, il aime me voir avec d’autres, et je ne suis pas jalouse de le voir lui aussi avec d’autres femmes.

Le 18 octobre 2006 d’ailleurs, nous sommes à Cognac pour une petite fête, tout se passe pour le mieux, sauf qu’il devait rester y dormir avec moi et qu’il me dit qu’il faut qu’il parte. Son épouse légitime tient un bar-tabac-pmu et a besoin de lui. Nous nous quittons avec tristesse et il me promet un appel dès le lundi.

Le lundi, aucune nouvelle, idem le mardi : j’appelle ! Il me dit qu’il a beaucoup de boulot, qu’il est débordé ! Bon, çà arrive !

Durant les mois qui suivirent, je lui envoyais des messages de soutien et d’encouragement, il me disait toujours qu’il était débordé, mais que çà irait mieux après les fêtes !

Début janvier, il me dit de venir le rejoindre dans un hôtel à Blois. J’y vole ! L’accueil n’est pas chaleureux, le baiser lointain. Que se passe-t-il donc ? Je lui demande s’il ne souhaite plus me voir, qu’il me le dise tout simplement et on en reste là !

Alors que d’habitude nous allions dîner, puis nous rentrions pour faire l’amour tendrement, là, il se jette sur moi pour me " baiser ", sans tendresse, presque brutalement ! Que se passe-t-il donc ? Il ne jouit pas et à un moment, il part s’enfermer dans la salle de bains en me disant qu’il a mal ! Incompréhensible ! Je m’inquiète, ce comportement est tellement inhabituel ! Mal où ?

Il sort de la salle de bains, se rhabille et me dit " on va dîner ! ".

Repas morose, il a l’œil " noir ", je n’y comprends rien.

On revient à l’hôtel, il se couche en gardant son caleçon ! ! !

En outre, il me tourne le dos ! ! !

J’hésite ! ! ! J’ai une furieuse envie de partir, mais en même temps, je me demande ce qui se passe, j’aimerais comprendre ! ! !

Je sais qu’il doit partir très tôt le matin parce qu’il a un rendez vous en Bretagne dans la matinée ; il devait y partir dès ce soir, alors pourquoi m’avoir dit de venir ici si c’était pour agir de la sorte ? Il aurait mieux fait de partir directement !

La nuit est mauvaise et agitée. A cinq heures du matin le réveil sonne, il se lève en hâte pour partir au plus tôt. Je fais de même. Il me dit de rester que la chambre est payée pour la nuit entière mais je ne vois pas pourquoi je resterais dans un hôtel à Blois, alors que j’ai mon chez moi pas loin.

Il se met en colère parce que je ne reste pas ! ! ! Tant pis, je n’ai aucune envie de rester là !

A partir de là commence une longue éclipse avec quelques sms épisodiques de loin en loin.

Il n’a plus de tendresse pour moi, cette dernière nuit catastrophique en est la preuve, et sans cette tendresse " magique " qui émanait de ses mains sur mon corps, il n’est plus que ce qu’il est : un petit bonhomme pas beau, et un amant somme toute minable ! ! !

Mais purée, comment j’en suis accro ! ! !

Combien j’en pleure des rivières d’amertume du manque d’être dans ses bras ! ! ! Pourquoi ? Pouquoi ? Pourquoi a-t-il changé ainsi ? ? ?

Mai 2007, il m’envoie un sms. Je suis chez moi avec un coquin qu’il connaît, je le lui dis, il me demande s’il peut venir !

Pourquoi pas ? Tu es où ? Poitiers ? Il est déjà 21 h, tu as deux heures de route, tu ne vas quand même pas venir ce soir ? Si ! Alors viens !

A peine deux heures plus tard, je le retrouve sur mon paillasson ! Il a fait 170 km juste pour venir baiser ! ! !

Il prévient qu’il ne restera pas passer la nuit ici, çà fera donc 340 km en peu de temps juste pour çà ! ! !

Je me dis qu’après tout la désastreuse soirée de janvier est peut être un accident, je laisse toujours une deuxième chance, alors voyons ! ! !

Le coquin et moi finissons de manger quand il arrive, je lui sers qq chose à grignoter, on papote à trois, il est charmant.

Puis nous passons aux coquineries, et là, je retrouve la froideur de janvier, il me " baise " sans élan, aucun sentiment juste du sexe, et encore, du sexe de base, heureusement qu’il y a St… sinon çà serait de nouveau la cata !

A la fin, je suis entre eux deux, je les prends chacun sur un bras pour les blottir contre moi. St… se colle à moi, mais si A… met sa tête sur mon sein, il tient son corps le plus loin possible du mien ! ! !

Cette fois, c’est mort ! Il peut toujours revenir, il ne me touchera plus ! Tout ce que j’aimais de lui n’existe plus et le reste ne présente aucun intérêt.

Encore des "bleus au coeur" auxquels je ne m'attendais pas, c'est sûr j'existe à nouveau !!!

Il reprend donc la route pour rejoindre Poitiers, et je n’ai plus eu de nouvelles de lui pendant des mois !
 


 

 

 

Par Anaé - Publié dans : journal-d1-femme-mure
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